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Les médecins sur internet : contraintes & opportunités !

Christian Neff
Christian Neff Lecture : 3 min - 17 mai 2013

Ici, on parle marketing innovant, Inbound marketing et assez souvent de ce qui se passe dans le secteur de la santé, notre domaine d'expertise historique. Nous avons maintenant accompagné plusieurs industriels du pharmaceutique ou du dispositif médical dans la mise en place de leur stratégie digitale en ayant pour cible les pharmaciens, le grand public ou alors directement les médecins et prescripteurs. Lorsque l'on essaie de toucher des médecins, on fait face à une contrainte de taille : les aspects règlementaires et les règles de non publicité.
Nous nous intéressons aujourd'hui à ce qui se passe de l'autre coté, les médecins ont ils des règles à suivre, et si oui, quelles sont elles ? Quelles tendances et quelles opportunités pour les industriels ?

Dans son livre blanc, Déontologie Médicale sur le Web, le CNOM (ou Conseil National de l’Ordre des Médecins) a présenté plusieurs préconisations sur le comportement à adopter par les médecins lorsqu’ils utilisent internet. Ces recommandations se déclinent en 4 points :

Mettre le web au service de la relation médecin/patient

Sans se substituer au dialogue d’une consultation, internet permet de consolider cette relation. Pour assurer une meilleure assimilation des informations données par les médecins, le CNOM considère que le médecin doit orienter le grand public vers des sites proposant de l’information fiable. De façon théorique, il s’agit d’une recommandation de plus intéressante, et qui pourrait éviter l’usage d’informations d’origine pour le moins farfelue par les patients (forums et autres avis de particuliers). Cela étant dit, les médecins éprouvent déjà eux mêmes des difficultés à trouver de l’information médicale fiable en ligne. Dans cette idée, produire de l'information fiable pour les médecins qui en parleront peut être à leurs patients est déjà une garantie de visibilité pour les industriels !

Contribuer à la production de l’information en santé

Face à l’engouement des internautes pour les informations de santé et la garantie de fiabilité que représente un médecin comme source d’information santé, le CNOM préconise aux médecins de participer à la vulgarisation des connaissances médicales et scientifiques en s’impliquant dans la publication en ligne. Cette publication peut se réaliser à titre personnel ou pour des organisations si cela se fait en respect de règles déontologiques strictes. La participation des médecins à des espaces collaboratifs est également évoquée mais dans ce cadre « les relations entretenues […] avec des entreprises industrielles de santé doivent être déclarées de telle façon et avec une présentation telle, qu’elle soit immédiatement accessible au public ».

Avec quelques précautions, les industriels peuvent donc s'appuyer sur les acteurs directs de la santé (les médecins) pour proposer de l'information très pertinente.

Faire un usage responsable des médias sociaux numériques

De la même façon qu’on pourrait le conseiller à tout individu, le CNOM invite les médecins à être attentifs à l’image qu’ils véhiculent sur les réseaux sociaux, tout comme ils doivent protéger la confidentialité de leurs patients. Il est quand même conseillé aux médecins d’assumer leur identité sur les médias sociaux, l'usage d'un pseudonyme déclaré pouvant être toléré. En effet, médecins modérateurs de forums santé sont responsables du contenu de leurs messages, et ne doivent pas hésiter à mentionner la nécessité d’une consultation. Dans le cadre d’une participation à des espaces collaboratifs fermés au public, les médecins doivent s’enregistrer et justifier leur statut professionnel. Les médecins seront sans doute de plus en plus présents sur les plates-formes de social media.

Définir le cadre d’exercice du Téléconseil

Le CNOM définit le téléconseil comme « une pratique médicale assimilable à la mise à disposition […] d’un savoir-faire et d’une information personnalisée à la demande d’un internaute ». Le CNOM demande aux pouvoirs publics de le réglementer et ceci indépendamment de la télémédecine. Il s'agit donc de reconnaitre l’acte de conseil par téléphone ou par courriel pour un patient habituellement suivi. Dans le cadre du suivi d’un patient connu, le CNOM demande que les conseils transmis par téléphone ou courrier électronique soient reconnus comme acte médical et qu’un cadre sécurisé soit mis en place.

Des ajustements sont donc encore à venir et l'essor de la télémédecine ou du DMP de deuxième génération devraient permettre d'aller dans ce sens... Si votre société est en réflexion par rapport aux possibilités du support digital dans la communication, n'hésitez pas à consulter nos présentations et livres blancs sur le marketing digital santé.

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